L’Abbaye de Saint-Genis avant l’annexion par la France perçoit les impôts des communes de Brouilla, de Villelongue dels Monts, de Banyuls dels Aspres, de Saint Jean Laseille, de la dinerie, de Saint Laurent del Monts et surtout de Larroque.
Le traité des Pyrénées signé le 7 novembre 1659 met fin à la guerre de 30 ans qui s’est poursuivi durant la Fronde.
Si à partir de juillet 1660 les syndics des communautés de Roussilon, Conflent et Cerdagne prêtent serment de fidélité au Roi de Franc
e, quelques années plutôt un certain nombre de villages prennent position contre les Castillans.
Suite au déblaiement et à la mise en ordre des combles du dépôt des Archives départementales effondrés après un incendie, on découvre un grand nombre de documents, dont les courriers échangés entre l’Abbé de Saint-Genis et l’Évêque d’Elne.
1754 : François de Segarra est nommé par Louis XIV gouverneur des comtés du Roussillon et de Cerdagne, le 24 juin de la même année, il est promu juge pour toutes les personnes qui seront déclarées avoir soutenu le parti de l’ennemi.
L’Abbé de Saint-Genis dénoncé.
Certainement suite à une dénonciation, l’Abbé de Saint-Genis écrit à la cour du Vicaire général d’Elne afin de prouver qu’il a toujours été dévoué à la couronne de France, et qu’il a toujours désiré le succès de la France dans la principauté de Catalogne, les comtés de Roussillon et de Cerdagne.
Plus surprenant dans la même missive, il indique avoir acheté à ses frais une charge de vin clairet pour les armées françaises logées à Saint-Genis lorsque François de Sagarra est assiégé à Prades , et de poursuivre qu’il a payé et fourni des munitions aux habitants de Saint-Genis pour combattre, enfin avoir dépensé 15 ducats pour rembourser un cheval volé par l’armée à un habitant du village »
Plus une Abbaye était riche, plus les Abbés menaient une vie princière.
En fait le seul but du brave Abbé, sa seule motivation secrète, consiste après avoir prouvé son attachement à la France à se faire exonérer de la nouvelle taxe « le 20e
créé en 1750 » par Jean Baptiste de Machault d’Arnouville ; imposant tous les revenus à hauteur de 5 %, y compris ceux du clergé. À l’époque, les hommes d’église étaient surtout intéressés par l’aisance qu’ils pouvaient obtenir de leur charge : plus une abbaye était riche, plus les abbés à leur tête profitaient d’un confort proche de celui des princes. Mécènes, entourés d’artistes, de lettrés, ils possédaient un contre-pouvoir réel, qui a permis à l’Église de dicter pendant des siècles sa loi, même aux plus hauts personnages de l’état.
L’Abbé réussit, l’abbaye fut exemptée.
Image à la une, sources WIkipédia : Entrevue de Louis XIV et de Philippe IV sur l’île des Faisans en 1660 Entrevue des deux rois sur l’île des Faisans, tableau de Jacques Laumosnier.
L’événement le plus fameux se déroula sur ce petit espace de vase desséchée en 1660, quand le jeune Louis XIV, roi de France, et son oncle Philippe IV d’Espagne se rencontrèrent pour les noces du premier avec la fille unique du second (Marie-Thérèse d’Autriche, fille de Philippe IV d’Espagne et d’Élisabeth de France.)
L’année précédente, en 1659, le mariage de Louis XIV avec la fille du roi Philippe IV y fut âprement négocié dans une conférence qui dura trois mois (24 rencontres3 entre le 13 août et le 7 novembre 1659, date du mariage), entre le cardinal Mazarin et don Luis de Haro, en même temps que le traité de paix dit des Pyrénées, d’où l’autre nom parfois donné à l’île : « île de la Conférence ». Enfin les 5 et 6 juin 1660, Louis XIV et Philippe IV s’y rencontrèrent en personne pour la confirmation du traité et la conclusion du mariage, dont la célébration eut lieu à Saint-Jean-de-Luz.
Un monument commémoratif de la conférence de 1659 a été élevé en 1861 sur l’île des Faisans par les deux pays limitrophes.
Pour tous ceux qui payent l’impôt, nous nous consolerons en écoutant pour finir Florent Pagny.