Comparaison n’est pas raison

Les Conseillers Municipaux d’opposition vous le diront : il déplait fortement au maire et à son groupe que l’on fasse référence à une décision intéressante prise par une commune voisine. Ils s’entendent dire, avec haussements d’épaules,  » ici on est à St Genis ».

En m’adressant aux éminents personnages de notre gouvernement, je vais oser leur soumettre une proposition pour Grand Débat ayant pour thème de réflexion : la répression de la fraude fiscale et de la corruption.

En espérant qu’ils ne répondent pas : « ici, on est en France. »

Récemment invité à une conférence portant sur le sujet de la corruption dans le monde de l’antimafia propre à l’Italie, Fabrice RIZZOLI, politologue, enseignant et chercheur, a traité de l’intérêt que pourrait avoir la France de créer une loi d’usage social de biens confisqués.

Pour la répression des délits criminels spécifiques de la Mafia, l’Italie a abandonné le système d’internement dans les prisons : il coûte très cher et est un véritable bouillon de culture pour futurs mafieux.

Le système choisi est celui de la confiscation des biens illégalement acquis. Les biens meubles, tels que bateaux de luxe, voitures de sport… sont revendus. Les autres catégories de biens sont gérées par une « agence de biens confisqués », mise à disposition de la société civile par le biais d’associations à caractère social, pour une durée définie par le jugement. Les biens confisqués peuvent, par exemple être utilisés pour des logements d’accueil pour les sans-abris, des dispensaires de soins, des instituts de formation de la langue italienne pour les étrangers, des fermes agricoles…

En France, de plus en plus d’affaires de corruptions sont dévoilées et le gouvernement cherche des idées pour économiser les dépenses publiques. Comparaison pourrait-elle devenir raison ?

Jacques Pelet

Référent départemental Anticor

2 Thoughts to “Comparaison n’est pas raison”

  1. DUNYACH Jean Pierre

    J’en connais qui, si on récupérait ce qu’ils ont mal acquis, iraient nus dans la rue. Alors, pitié laissez au mafieux au moins de quoi ne pas mourir de froid. Qui plus est, une fois la culpabilité avérée, qui leur tendrait la main ? Pas les faux amis actuels. Et les biens récupérés, une fois vendus, que ne serait-il pas possible de faire. Rêvons.!

  2. Sylvia Mion

    Oui je pense que l’Italie a entrepris depuis des années des actions efficaces contre ceux qui détournent des fonds publics. En France nous commençons tout juste le combat, toutefois grâce aux réseaux sociaux les Maires et les Adjoints indélicats ainsi que toutes autres personnes coupables d’agissement frauduleux sont dénoncés plus facilement. C’est déjà un début.

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